Quelques pistes pour renverser la tendance

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Une première étape serait d’inviter les compagnies de vente en ligne qui ne l’ont pas encore fait à ajouter l’interdiction de la vente d’animaux sauvages à leurs conditions d’utilisation. Il faut aussi essayer de mettre en place des filtres permettant de détecter toute annonce frauduleuse. Ces filtres consisteraient en des programmes capables de détecter et de signaler les annonces comportant les noms des espèces inscrites à l’annexe I de la CITES ou interdites à la vente dans le cadre des législations locales. Bien sûr, l’élaboration de ces filtres nécessiterait une collaboration des différents acteurs agissant dans le domaine de la conservation pour mettre en place une telle base de données. Il faut surtout réussir à l’actualiser chaque fois que les vendeurs changent les qualificatifs qu’ils utilisent pour décrire leurs produits, ce qui constitue un défi considérable.

Une seconde requiert l’organisation de campagnes de sensibilisation visant à informer non seulement le grand public mais surtout les consommateurs de ces produits. Cette démarche aurait pour objectif de réduire la demande en expliquant l’impact de ces activités sur la biodiversité, mais aussi l’éventuelle implication de ces consommateurs dans des activités illégales, ce qui pourrait les amener à changer de comportement.

Enfin, une réflexion plus globale sur les sanctions pénales liées au trafic d’animaux sauvages devrait être entreprise. De l’avis de nombreux experts, les sanctions liées à ce genre de crime sont dans de nombreuses régions du monde en inadéquation non seulement avec les dégâts causés à la nature, mais aussi avec les profits générés par ce trafic dont le chiffre d’affaires annuel est estimé à plus de 20 milliards de dollars.

 

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